Les missions
L'école a pour rôle essentiel la transmission des connaissances ; elle a pour but de former des femmes et des hommes capables de conduire leur vie personnelle et professionnelle en pleine responsabilité. Dès le début de la scolarité, les enseignements pré-élémentaire et élémentaire participent pleinement à la réalisation de ces finalités.
L'enseignement pré-élémentaire
Cet enseignement appelé encore « enseignement préscolaire » est facultatif et concerne les enfants de 2 à 5 ans. Les enfants qui ont atteint l'âge de 2 ans, au jour de la rentrée scolaire, et dont l'état de santé et de maturation physiologique est compatible avec la vie collective en milieu scolaire, peuvent être admis dans une école ou une classe maternelle dans la limite des places disponibles. La scolarisation des élèves de moins de 3 ans fait l'objet d'une attention particulière, et les modalités de cet accueil sont précisées dans la circulaire n° 2012-202 du 18 décembre 2012 afin de
« garantir des conditions de développement propices à leur âge ».
À l'âge de 3 ans, tout enfant doit pouvoir être accueilli dans une école maternelle sur demande de la famille
(1). Il est à remarquer que les écoles maternelles françaises ont toujours été un des aspects les plus originaux du système éducatif. Ce n'est qu'à partir de la deuxième moitié du
xxe siècle que la scolarité des enfants de moins de 6 ans va toucher l'ensemble des couches de la société et que les effectifs vont fortement progresser. En 1960, seuls 36 % des enfants de 3 ans étaient scolarisés alors que ce taux atteignait presque 90 % en 1980. À la rentrée 2013, 20,4 % des enfants de moins de 2 ans étaient scolarisés en éducation prioritaire (pour un objectif visé d'au moins 30 %) et 0,9 % hors éducation prioritaire, tandis que l'accueil des enfants de 3 ans est désormais généralisé.
L'admission est enregistrée par le directeur de l'école sur présentation d'un certain nombre de documents dont un certificat d'inscription délivré par le maire de la commune dont dépend l'école. Elle implique l'engagement, pour la famille, d'une fréquentation régulière. À défaut, l'enfant peut être rayé de la liste des inscrits.
Il est reconnu que l'école maternelle constitue une étape fondamentale dans la scolarisation d'un enfant et qu'elle exerce une influence particulièrement bénéfique sur la réussite ultérieure, notamment à l'école élémentaire. Elle joue un rôle manifeste en faveur des enfants les moins favorisés devant l'accès au savoir.
L'enseignement élémentaire
L'instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, à partir de 6 ans et aucune discrimination pour l'admission d'enfants étrangers ne peut être faite
(2). Les personnes responsables d'un enfant soumis à l'obligation scolaire doivent l'inscrire dans un établissement d'enseignement public ou privé, ou bien déclarer au maire et à l'inspecteur d'académie qu'elles procéderont à son instruction dans la famille. Chaque année, à la rentrée scolaire, le maire dresse la liste de tous les enfants résidant dans sa commune et qui sont soumis à l'obligation de scolarité
(3). C'est donc la seule autorité compétente pour procéder aux inscriptions ; ni le conseil municipal, ni le directeur de l'école n'ont ce pouvoir. Le maire exerce cette compétence au nom de l'État.
Parmi les différentes composantes du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, le fait de savoir lire, écrire, parler est la première priorité parce que ces compétences conditionnent l'accès à tous les domaines du savoir. L'enfant a acquis, à l'école maternelle, des compétences sur lesquelles vont s'appuyer des apprentissages systématiques de l'école élémentaire.
À la rentrée scolaire 2015, une évaluation diagnostique en français et en mathématiques a été mise en place en classe de CE2 afin d'identifier les acquis des élèves et leurs difficultés, et d'adapter plus efficacement l'enseignement. Depuis 2017, le ministère de l'Éducation nationale organise à chaque rentrée scolaire des évaluations nationales des acquis en français et mathématiques pour les élèves de CP et de CE1, et depuis 2023 de CM1. Le ministère entend généraliser ces évaluations à l'ensemble des niveaux de classe en élémentaire et au collège à la rentrée 2024.