La santé dans l'enseignement secondaire
Dans le cadre des soins au collège et au lycée, un protocole national sur l'organisation des soins et des urgences a été publié le 6 janvier 2000. Il apporte des informations générales pour une harmonisation des pratiques professionnelles et une clarification des modalités d'organisation des soins et des urgences dans les écoles et les établissements publics locaux d'enseignement.
Extrait du protocole national sur l'organisation des soins et des urgences
« Des consignes précises sur la conduite à tenir en cas d'urgence doivent être affichées. Une ligne téléphonique permettant de contacter les services d'urgence doit être accessible en permanence. L'infirmière ou la personne désignée dispose alors, en quelques secondes, d'un avis médical et, en cas de besoin, d'une assistance totale : aide à l'évaluation d'urgence et mobilisation des moyens adaptés. En cas de scolarisation d'élèves atteints d'une maladie chronique ou en situation de handicap, bénéficiant d'un projet d'accueil individualisé (PAI) ou d'une convention d'intégration, les médicaments prescrits doivent être à disposition du personnel de santé ou de l'adulte responsable et tous les matériels nécessaires doivent être disponibles dans l'infirmerie. Les médicaments inscrits sur le protocole d'urgence doivent être à l'infirmerie et dans la trousse de secours de l'enfant. Tous les établissements s'assurent le concours d'un service d'hospitalisation proche, susceptible d'accueillir les élèves en cas d'urgence. Les lycées avec internat ou ateliers disposent souvent d'une infirmière à temps plein. Dans tous les cas graves, la famille est prévenue ainsi que le chef d'établissement. »
La prévention des conduites à risque et la lutte contre la consommation de produits illicites ou dangereux, ont été intégrées dès l'école primaire et tout au long du cursus scolaire, particulièrement au collège.
Enfin, la loi de Santé publique du 9 août 2004 intègre dans le Code de l'éducation l'article L 312-18 qui demande qu'une « information soit délivrée sur les conséquences de la consommation de drogues sur la santé, notamment concernant les effets neuropsychiques et comportementaux du cannabis, dans les collèges et les lycées, à raison d'au moins une séance annuelle, par groupes d'âge homogène. »
Pour développer une politique nationale cohérente dans le cadre de cette prévention dans les établissements scolaires, la direction générale de l'Enseignement scolaire (DGESCO) et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) ont rédigé un guide à l'intention des intervenants en milieu scolaire sur les conduites addictives.
L'éducation aux comportements responsables au collège et au lycée
Ce livret apporte une aide à la mise en œuvre d'actions dans quatre domaines prioritaires dont la prévention des conduites à risques et vise à accompagner les personnels dans leur démarche éducative, à les sensibiliser à ces problématiques et leur proposer des pistes d'action. Il précise notamment les principes et modalités de mise en œuvre pour chacun des quatre domaines évoqués et donne des informations utiles sur les ressources pédagogiques disponibles.
Télécharger le document : eduscol.education.frEn ce qui concerne le tabagisme et la consommation d'alcool
Depuis 2005, tous les chefs d'établissement doivent prendre les dispositions nécessaires pour faire appliquer effectivement la loi Évin relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme.
Quelques chiffres
(8) :
- En 2011, 68,4 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà fumé une cigarette, et 91,0 % avoir déjà bu de l'alcool.
- 31,5 % consomment du tabac de façon quotidienne. La proportion est quasi équivalente chez les filles et les garçons.
- 10,5 % déclarent avoir un usage régulier d'alcool. C'est une progression de 18 % par rapport à 2008. Cette évolution concerne autant les filles et les garçons.
En ce qui concerne l'éducation à la sexualité
L'éducation à la sexualité aborde entre autres le sexisme, l'orientation sexuelle, la lutte contre l'homophobie et les stéréotypes. Elle commence dès l'école et se poursuit jusqu'au lycée.
Trois séances obligatoires sont planifiées en début d'année scolaire et prévues dans l'horaire global annuel des élèves
(9). L'éducation à la sexualité ne constitue pas une nouvelle discipline : elle se développe à travers tous les enseignements et la vie scolaire. Elle vise l'appropriation de connaissances et le développement d'attitudes telles que l'estime de soi, le respect des autres, la solidarité, l'autonomie, la responsabilité. Cette éducation ne se substitue pas à la responsabilité des parents et des familles.
En outre, la prévention du sida
(10) impose de prendre des mesures pour informer les adolescents des risques qu'ils encourent et leur indiquer les moyens de se prémunir. Les chefs d'établissements, avec l'accord des personnels concernés, des parents d'élèves et des élèves, peuvent installer dans les lycées des distributeurs de préservatifs.
En ce qui concerne la contraception d'urgence, il existe un protocole national qui détermine les modalités d'administration de ce type de contraception non soumise à prescription obligatoire ni à autorisation parentale, qui précise les dispositions à respecter notamment le respect de la confidentialité, la conduite d'un entretien avec l'élève, l'accompagnement et le suivi de l'élève
(11).
À télécharger
Le Guide d'intervention en milieu scolaire, comportements sexistes et violences sexuelles : Prévenir, Repérer, Agir —
eduscol.education.fr