L'éducation à la sécurité routière de l'école au lycée : un parcours complet
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Introduction

Introduction

les accidents de deux-roues à moteur représentent la première cause de décès et d'handicap pour les 14-18 ans.
Le scooter virtuel sur le stand MAIF au Salon de l'éducation 2006© BANANASTOCK
Le scooter virtuel sur le stand MAIF au Salon de l'éducation 2006
Du 15 au 22 octobre prochain, la Semaine de la sécurité routière mobilisera l'ensemble des acteurs impliqués dans la prévention des risques routiers. Cette année, le thème retenu est le partage de l'espace de circulation entre les différents types d'usagers.
L'occasion pour les enseignants d'évoquer avec leur classe les consignes de sécurité à respecter dès le plus jeune âge, que l'on soit piéton, cycliste, passager, conducteur d'un deux-roues à moteur ou d'une voiture. L'enjeu est de former des citoyens responsables et respectueux d'autrui car c'est l'éducation, plus que la répression, qui permettra de réduire durablement le nombre d'accidents.
La prévention, partie intégrante des programmes scolaires

La prévention, partie intégrante des programmes scolaires

L'éducation à la sécurité routière fait partie des missions de l'enseignant. Obligatoire depuis 1957, elle a été beaucoup renforcée à partir des années 1990. Elle doit désormais être mise en œuvre dès la maternelle afin qu'usagers et futurs usagers de la route acquièrent très tôt des comportements responsables, la plupart des accidents résultant de comportements inadaptés. Cette action éducative précoce s'intègre aux disciplines enseignées et aux divers projets d'école et d'établissement qu'elle peut susciter. Elle s'inscrit dans un continuum éducatif, parcours complet, progressif et continu jalonné par trois évaluations :
Des objectifs pour chaque classe d'âge
L'Attestation de première éducation à la route (Aper)
L'Aper valide les premières acquisitions de l'enfant depuis l'école maternelle jusqu'à la fin du primaire. Une grille d'évaluation recense les connaissances et compétences acquises à l'issue de chaque cycle, dans des situations de plus en plus complexes : se déplacer seul ou à plusieurs, comprendre les règles du Code de la route, maîtriser la conduite d'un vélo… L'attestation est délivrée par le conseil d'école à la fin du cycle 3 et est ensuite transmise au collège avec le dossier de l'élève.
L'Attestation scolaire de sécurité routière de premier niveau (ASSR 1)
L'ASSR 1, pour les élèves de 6e et 5e, est un enseignement transdisciplinaire, intégré aux programmes des différentes matières. Les séquences pédagogiques peuvent prendre la forme d'itinéraires de découverte ou de projets pluridisciplinaires. Elle est obligatoire pour pouvoir passer le Brevet de sécurité routière (BSR) nécessaire à la conduite d'un cyclomoteur. L'élève doit obtenir au moins 10/20 à un questionnaire à choix multiples reposant sur des séquences vidéo pour recevoir sa carte nominative.
L'Attestation scolaire de sécurité routière de second niveau (ASSR 2)
L'ASSR 2 est exigée en fin de 3e pour avoir le droit de s'inscrire au permis de conduire. L'épreuve se déroule dans les mêmes conditions que l'ASSR 1 et donne lieu, elle aussi à la délivrance d'une carte si l'élève obtient au moins 10/20. À noter que l'échec à l'ASSR 1 n'interdit pas de passer l'ASSR 2. Le dispositif de formation à l'ASSR a été étendu à tous les élèves scolarisés de l'enseignement public ou privé (sous contrat ou non), aux élèves relevant d'autres ministères comme celui de l'agriculture, de la justice (jeunes incarcérés) ou de la santé (jeunes hospitalisés suivis par des associations) ainsi qu'aux apprentis des CFA.
Après ou en marge de l'école

Après ou en marge de l'école

À partir du lycée, il n'y a plus de validation scolaire ni d'attestation. Pour autant, la sensibilisation aux risques routiers doit se poursuivre. De nouvelles dispositions ont été prises dans ce sens, notamment avec la révision des modalités d'obtention du permis de conduire.
Le Brevet de sécurité routière (BSR)
En dehors du système scolaire, le BSR est obligatoire pour pouvoir conduire un cyclomoteur dès 14 ans. Il consiste en une formation pratique de 5 heures minimum, qui vient compléter l'ASSR 1 et qui est assurée par une auto-école ou une association socio-éducative.
L'Attestation de sécurité routière (ASR)
L'ASR est destinée à tous ceux qui ne sont plus scolarisés et qui n'ont pas obtenu les ASSR 1 et 2 avant leurs 16 ans. Elle donne l'équivalence pour pouvoir passer le BSR ou le permis de conduire, et peut être passée gratuitement dans les Greta.
Des moyens pour accompagner les enseignants

Des moyens pour accompagner les enseignants

Au sein des IUFM, la MAIF organise chaque année une semaine de la prévention pour sensibiliser les professeurs stagiaires. Avec le soutien de l'association Prévention MAIF, reconnue « association nationale de jeunesse et d'éducation populaire » par le ministère de l'Éducation nationale, la MAIF met gratuitement à disposition de nombreuses ressources pédagogiques pour préparer l'Aper, l'ASSR ou le BSR.
Pour les consulter, rendez-vous sur : www.maif.fr/enseignants (rubrique « Prévention à l'école »)
Prévention MAIF est également en mesure de vous aider à construire un projet pédagogique autour de la prévention des risques. Pour en savoir plus : www.prevention.maif.fr.
Et pour celles et ceux qui se trouveront en région parisienne du 22 au 25 novembre prochain, notez déjà que le groupe MAIF sera présent au Salon de l'éducation, porte de Versailles, et vous accueillera sur son stand de 300 m2 consacré à l'éducation à la sécurité routière et au métier d'enseignant.
Dossier réalisé par la MAIF, octobre 2007.