La prévention, partie intégrante des programmes scolaires
L'éducation à la sécurité routière fait partie des missions de l'enseignant. Obligatoire depuis 1957, elle a été beaucoup renforcée à partir des années 1990. Elle doit désormais être mise en œuvre dès la maternelle afin qu'usagers et futurs usagers de la route acquièrent très tôt des comportements responsables, la plupart des accidents résultant de comportements inadaptés. Cette action éducative précoce s'intègre aux disciplines enseignées et aux divers projets d'école et d'établissement qu'elle peut susciter. Elle s'inscrit dans un continuum éducatif, parcours complet, progressif et continu jalonné par trois évaluations :
Des objectifs pour chaque classe d'âge
L'Attestation de première éducation à la route (Aper)
L'Aper valide les premières acquisitions de l'enfant depuis l'école maternelle jusqu'à la fin du primaire. Une grille d'évaluation recense les connaissances et compétences acquises à l'issue de chaque cycle, dans des situations de plus en plus complexes : se déplacer seul ou à plusieurs, comprendre les règles du Code de la route, maîtriser la conduite d'un vélo… L'attestation est délivrée par le conseil d'école à la fin du cycle 3 et est ensuite transmise au collège avec le dossier de l'élève.
L'Attestation scolaire de sécurité routière de premier niveau (ASSR 1)
L'ASSR 1, pour les élèves de 6e et 5e, est un enseignement transdisciplinaire, intégré aux programmes des différentes matières. Les séquences pédagogiques peuvent prendre la forme d'itinéraires de découverte ou de projets pluridisciplinaires. Elle est obligatoire pour pouvoir passer le Brevet de sécurité routière (BSR) nécessaire à la conduite d'un cyclomoteur. L'élève doit obtenir au moins 10/20 à un questionnaire à choix multiples reposant sur des séquences vidéo pour recevoir sa carte nominative.
L'Attestation scolaire de sécurité routière de second niveau (ASSR 2)
L'ASSR 2 est exigée en fin de 3e pour avoir le droit de s'inscrire au permis de conduire. L'épreuve se déroule dans les mêmes conditions que l'ASSR 1 et donne lieu, elle aussi à la délivrance d'une carte si l'élève obtient au moins 10/20. À noter que l'échec à l'ASSR 1 n'interdit pas de passer l'ASSR 2. Le dispositif de formation à l'ASSR a été étendu à tous les élèves scolarisés de l'enseignement public ou privé (sous contrat ou non), aux élèves relevant d'autres ministères comme celui de l'agriculture, de la justice (jeunes incarcérés) ou de la santé (jeunes hospitalisés suivis par des associations) ainsi qu'aux apprentis des CFA.