L'exemple du « jeu » du foulard
Le « jeu du foulard » ou de la tomate est un jeu d'étranglement qui se pratique seul ou à plusieurs et dont l'objectif est de provoquer un évanouissement, en principe de courte durée, réputé provoquer des sensations de bien-être particulier.
Les jeunes qui s'adonnent à cette pratique sont relativement peu nombreux, mais la réalité des chiffres est difficile à établir. Certains le font pour ne pas « se dégonfler » devant les autres, d'autres qui sont déjà habitués à des conduites à risques, sont à la recherche de sensations. Il faut insister sur le fait que les enfants suicidaires ne jouent que rarement au jeu du foulard. Leur logique n'est pas celle du plaisir, ce que recherchent les pratiquants de ce jeu.
Une enquête TNS-Sofres
(1) menée en 2007, a interrogé un échantillon de 489 enfants, âgés de 7 à 17 ans représentatif de la population française, sur leur connaissance et leur pratique des jeux dangereux. Cette enquête a fait apparaître que :
- 84 % des enfants interrogés connaissent au moins un jeu dangereux ;
- 26 % se sont déjà vus proposer un jeu dangereux ;
- 12 % ont déjà participé à un jeu dangereux.
Que les enfants soient étrangleurs ou étranglés, ils sont complètement inconscients des risques : « ils ne pensent pas à faire du mal ». Il n'en demeure pas moins que ces élèves font l'objet de sanctions disciplinaires et s'exposent à des sanctions pénales.
En fait, c'est la non-oxygénation du cerveau qui provoque un évanouissement. Selon les médecins, l'hypoxie peut être la cause d'un arrêt cardiaque, aux conséquences plus ou moins graves. Les altérations cérébrales s'aggravent seconde après seconde.
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À chaque rentrée des classes, l'inspection académique adresse une circulaire de mise en garde contre les pratiques violentes. Dans la circulaire de rentrée 2010, était rappelée :
« […] la nécessité de poursuivre la lutte contre les jeux dangereux et les pratiques violentes en partenariat avec les associations habilitées au niveau national. Afin d'aider les établissements scolaires, des formations à destination des médecins, infirmières et assistants de service social de l'Éducation nationale seront organisées en prenant appui sur le cahier des charges élaboré au niveau national. »Dans la circulaire relative aux orientations pour une politique de santé
(2), il est rappelé que l'École est un acteur de santé publique qui joue un rôle essentiel dans la prévention des « jeux » dangereux.
Il est en revanche déconseillé aux chefs d'établissements de sensibiliser directement les élèves, car l'expérience a démontré que cela les incite ensuite à essayer
(3).