Et après ?
Pour le Docteur Coutanceau : « un petit qui s'enfonce est un être qui n'a pas eu la chance de communiquer. » Pour l'association SOS Violences conjugales, banaliser l'acte ou le normaliser dans l'esprit de l'enfant est le pire. « Bah tu sais, ça arrive ». La meilleure façon de se reconstruire semble être l'écoute. Et il n'est pas nécessaire de considérer que le témoin/victime est traumatisé.
Les besoins de l'enfant, tout comme celui de la mère et même du père, sont fort différents, mais ils se soignent ensemble. Dans un tel contexte, ils mobilisent un réseau de professionnels qui doivent travailler en concertation. Pour chacun des spécialistes, il est important de sortir d'une communication sociétale simpliste. « Lorsque l'on se focalise sur un segment, on passe à côté d'un élément » affirme Roland Coutanceau.
Momo Géraud considère, elle, qu'on peut aborder, dans un album pour enfants, des sujets graves dans la mesure où on promet des jours meilleurs à ces petits êtres en devenir : « La littérature est précieuse pour les aider à comprendre le monde et à s'y insérer. Les livres peuvent répondre aux émotions des jeunes victimes et leur permettre ainsi de les mettre à distance, ils aident à se construire ». Puis, elle insiste sur l'objectif essentiel qu'elle s'est fixée tout au long de l'écriture de son ouvrage : apporter de l'espoir. C'est ce qui fait tenir Jeanne dans l'histoire. Souhaitons également que soit le cas de tous les petits lecteurs qui trouveront un écho dans cette histoire.
Dossier réalisé par la MAIF, mai 2012.