L'année 2023-2024 a été marquée par des changements importants au lycée, parmi lesquels le retour des mathématiques dans le tronc commun pour la voie générale, ainsi que la mise en œuvre des premières mesures de la réforme du lycée professionnel.
Pour l'année 2024-2025, le ministère de l'Éducation nationale a fixé ses priorités autour d'un mot d'ordre : « ne laisser aucun élève au bord du chemin. »
Les nouveautés mises en place pour la rentrée 2024 au lycée sont présentées ici de façon synthétique.
Réforme du lycée professionnel pour tous les niveaux
La rentrée 2024 marque l'entrée en vigueur de la réforme du lycée professionnel sur l'ensemble des niveaux. Elle vise à faire du lycée professionnel une véritable voie de réussite et doit répondre à trois objectifs exposés en ces termes dans la circulaire de rentrée du 26 juin 2024 : « mieux accompagner les élèves dans leur parcours et leur projet professionnel ; permettre au lycée professionnel de mieux répondre aux besoins de nouvelles compétences ; soutenir et valoriser les professeurs de lycée professionnel ». Douze mesures ont été mises en place dès la rentrée scolaire 2023, parmi lesquelles la gratification des stages en milieu professionnel, la création d'un bureau des entreprises dans chaque lycée, ainsi que le dispositif Ambition emploi, qui accompagne les jeunes en difficulté pour trouver un emploi ou une formation à l'issue de leur formation en lycée professionnel. L'ensemble des décisions mises en œuvre doit permettre de lutter contre le décrochage scolaire, faciliter la poursuite d'études supérieures et améliorer l'insertion professionnelle.
La réorganisation de l'année de terminale professionnelle pour la rentrée 2024 poursuit cette ambition, via une meilleure préparation aux études supérieures et à l'insertion professionnelle, ainsi qu'un renforcement des savoirs fondamentaux. À cette fin, un bloc commun à tous les élèves de 30 semaines est mis en place (22 semaines de cours au lycée, 2 semaines d'examen et 6 semaines de périodes de formation en milieu professionnel obligatoires), avec un renforcement du français et des mathématiques. Autre évolution, l'instauration d'un parcours différencié de six semaines en fin d'année, en fonction du projet de l'élève. Au choix : un accompagnement à la poursuite d'études supérieures ou un stage supplémentaire en milieu professionnel pour favoriser son insertion dans la vie active.
Enfin, la carte des formations professionnelles initiales continue sa transformation, afin d'ajuster l'offre de formations aux métiers de demain. Pour y parvenir, chaque région académique doit transformer 6 % de sa carte de formations par an, avec pour objectif 25 % de transformation en 2027.
Revalorisation des internats d'excellence
Les internats d'excellence sont conçus pour offrir un cadre épanouissant et favorable à la réussite scolaire des collégiens et des lycéens, en particulier ceux issus de zones rurales et de milieux défavorisés, en leur proposant des conditions d'apprentissage optimales et un accompagnement soutenu. Ils contribuent à renforcer l'égalité des chances et la mixité sociale et constituent un des leviers de la lutte contre l'assignation sociale. En 2024, on compte 304 internats d'excellence labellisés sur le territoire national, avec au moins un internat d'excellence par département. L'« internat d'excellence-ruralité », extension de ce dispositif spécifiquement conçue pour les internats situés en zone rurale, poursuit cette ambition dans le cadre du Plan France Ruralités : 171 internats viennent de recevoir ce label. En outre, la loi de Finances 2024 a prévu une enveloppe de 40 millions d'euros pour le co-financement par l'État de 39 de ces projets éducatifs.
Par ailleurs, 201 territoires éducatifs ruraux (TER) sont mis en œuvre : ce dispositif vise à promouvoir l'adaptation des politiques éducatives aux spécificités des territoires ruraux et éloignés.
En savoir plus : Arrêté du 5 juillet 2024 relatif à l'octroi du label « Internat d'excellence — ruralité » relevant du Plan France Ruralités
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Nouveau dispositif sport-études
À la rentrée 2024, sur l'ensemble du territoire, 221 collèges et 256 lycées proposeront au moins une classe sport-études. Ce dispositif, destiné aux élèves sportifs de haut niveau ou manifestant des aptitudes sportives particulières, offre aux bénéficiaires des aménagements et des allègements de scolarité, pour leur permettre de mieux concilier parcours scolaire et pratique sportive. Il participe à l'ambition de réussite éducative pour tous, en proposant à l'intérieur des établissements les moins favorisés et les plus isolés des « dispositifs d'excellence de "proximité" », selon les termes de la circulaire de rentrée.
L'engagement citoyen : le label CLE
Pour promouvoir l'apprentissage collectif de la citoyenneté, le label « Classes et Lycées engagés » (CLE) est reconduit et renforcé pour l'année 2024-2025. Depuis 2023, tout élève scolarisé en classe de seconde ou de première année de CAP peut s'inscrire, au sein de son établissement scolaire participant, dans une classe engagée. Ce dispositif s'appuie sur un projet pédagogique thématique annuel de la classe (Défense et Mémoire ; Sport et Jeux Olympiques et Paralympiques ; Environnement ; Résilience et Prévention des risques) qui s'inscrit comme un « prolongement pratique du programme d'enseignement moral et civique ». L'intégration du séjour de cohésion du service national universel (SNU) sur le temps scolaire est une des constituantes du projet pédagogique de la classe engagée.
Le stage obligatoire de seconde
Le stage d'observation obligatoire en entreprise, dans une association ou un service public, instauré en juin 2024 pour tous les élèves de seconde en voie générale et technologique, est reconduit « afin de permettre à chacun de consolider ses vœux d'orientation ».
La « prépa-seconde »
Le nouveau dispositif de classe « prépa-seconde » est expérimenté dans les lycées publics d'enseignement général ou technologique, les lycées professionnels ou polyvalents dès la rentrée 2024 (une classe au moins par département). La classe accueille les élèves volontaires admis en seconde, mais qui n'ont pas obtenu leur brevet. Elle leur offre une année de remédiation pour consolider les acquis du collège et se préparer à intégrer s'ils le souhaitent la classe de seconde l'année suivante.
Le volume d'enseignements de 27 heures hebdomadaires (plus 10 heures annuelles de vie de classe) s'organise de la manière suivante :
- un premier bloc commun à tous les élèves de 20 heures d'enseignements disciplinaires (3,5 h de français, 3,5 h de mathématiques, 3 h de sciences et technologie, 2,5 h d'histoire-géo et EMC, 4 h de langues vivantes A et B, 2 h d'EPS, 1,5 h d'enseignement artistique) ;
- un second bloc de 7 heures de soutien méthodologique, de découverte des métiers ou des formations, adapté aux projets d'orientation des élèves et à leurs besoins.
Dossier mis à jour en septembre 2024