Deux textes importants : la circulaire interministérielle du 25 juin 2001 et l'arrêté du 29 septembre 1997
Au-delà, la restauration scolaire est soumise à des réglementations très strictes. À ce titre, parmi les nombreux textes
(10) réglementant la restauration scolaire, les deux textes suivants ont particulièrement retenu notre attention.
La circulaire interministérielle du 25 juin 2001
L'alimentation des élèves a une importance capitale pour leur développement physique et mental et les effets néfastes des carences ou du déséquilibre alimentaire sur la croissance et les capacités d'apprentissage sont bien connus.
La diminution de l'activité physique liée à l'évolution des modes de vie se traduit pour la plupart des enfants par une réduction des dépenses énergétiques.
Il convient de prendre en compte très sérieusement à la fois la composition des repas, le confort des élèves dans les restaurants scolaires, mais aussi le temps passé à prendre le repas. Les menus proposés doivent être adaptés à l'âge et aux besoins des enfants et ou des adolescents. Les nutritionnistes insistent sur deux principes fondamentaux qui ne doivent pas être perdus de vue afin d'éviter carences ou excès.
En ce qui concerne les besoins nutritionnels des enfants et des adolescents, le conseil national de l'alimentation a proposé de prendre en compte un certain nombre de critères, compte tenu de leur importance pour la santé publique. Il s'agit du taux de lipides, de protéines, et de la teneur en fer et en calcium dans la composition des repas.
En fonction des besoins énergétiques qui peuvent être très différents d'un sujet à l'autre, les multiples études menées par les nutritionnistes expliquent que le repas de midi doit apporter :
- pour les élèves de maternelle : 8 grammes de protéines, 180 mg de calcium, 2,4 mg de fer ;
- pour les élèves de l'école élémentaire : 11 g de protéines, 220 mg de calcium, 2,8 mg de fer ;
- pour les adolescents : 17 à 20 g de protéines, 300 à 400 mg de calcium, 4 à 7 mg de fer.
En fait il s'agit de diminuer les apports lipidiques et d'augmenter ceux de fibres, de fer et de calcium.
Dans le cadre de la politique gouvernementale d'éducation nutritionnelle des jeunes, plusieurs mesures spécifiques ont été inscrites dans la loi n° 2004-806 du 9 août 2004
(11), l'une d'entre elles concerne l'interdiction des distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants et accessibles aux élèves dans les établissements scolaires.
En ce qui concerne la sécurité des aliments, l'obligation de sécurité pour les aliments offerts à la consommation humaine, sous quelque forme que ce soit est un des fondements du droit alimentaire.
La sécurité sanitaire concerne tous les types de contamination des aliments par des produits physiques ou chimiques et des agents biologiques susceptibles de porter atteinte à court ou à long terme à la santé.
La réglementation applicable en milieu scolaire s'appuie sur de nombreux textes : ils concernent la restauration
(12) proprement dite (conditions d'hygiène applicables dans les établissements de restauration collective à caractère social), mais aussi l'agrément vétérinaire sanitaire, le transport des denrées, ou encore les toxi-infections alimentaires collectives.
Une nouvelle approche européenne en 1985 a défini une réglementation fondée sur quatre principes fondamentaux : la protection de la santé publique, la loyauté du commerce, l'information du consommateur et la protection de l'environnement. La directive qui en est résultée a fait l'objet d'une transposition en droit français : l'arrêté du 29 septembre 1997.
L'arrêté du 29 septembre 1997
Cet arrêté fixe des principes applicables dans tous les systèmes de restauration : principes concernant les déchets, les pratiques hygiéniques, la traçabilité
(13) des denrées alimentaires, la traçabilité des produits contenant des OGM
(14), les nouveaux aliments, ingrédients ou procédés.
Sont évoquées également les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) qui sont des maladies à déclaration obligatoire
(15) : un foyer de TIAC est défini par l'apparition d'au moins deux cas groupés d'une symptomatologie similaire, généralement digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire.
Dans les cas d'accidents collectifs dont on ne peut pas a priori écarter l'origine alimentaire, sont informés le médecin référent, le directeur des services vétérinaires, le médecin de la santé publique chargé d'assurer la liaison entre l'inspection académique et la DDASS
(16), le médecin responsable départemental de l'inspection académique, le directeur du bureau municipal d'hygiène, l'inspecteur d'académie.
Dans de nombreux départements, le préfet a constitué un pôle de compétence sur la sécurité alimentaire qui a pour mission de mettre en place une politique concertée de communication et d'information à chaque fois que cela est utile.
L'arrêté du 29 septembre 1997, qui fixait les conditions d'hygiène applicables dans les établissements de restauration collective, a été abrogé par l'arrêté du 8 octobre 2013 en raison de l'entrée en vigueur du « Paquet Hygiène » européen, qui a introduit une réglementation transversale commune à plusieurs secteurs d'activité en matière de règles sanitaires.
Des textes nationaux complètent le corpus réglementaire du Paquet Hygiène, pour introduire certaines adaptations permises par celui-ci, parmi lesquels l'arrêté du 21 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applicables aux activités de commerce de détail, d'entreposage et de transport de produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant. Il fixe notamment des dispositions particulières applicables aux établissements de restauration collective.