Première partie
A. Boîte de sauce tomate
1. Volume d'une boîte de format Vboîte 4/4 =
Airebase ×
hauteur = π
r2 ×
h = π ×
× 11,8 cm
908 cm
3.
Le volume de la boîte est d'environ 908 cm3. 2. Contenance affichée
Sachant que 1 L = 1 dm3, et que 1 dm3 = 1 000 cm3, alors on a l'équivalence 1 mL = 1 cm3.
D'après la question précédente, le volume total de la boîte est d'environ 908 mL.
Calculons 95 % de ce volume : 908 × 0,95 = 862,6 > 850.
Ainsi, si une boîte est remplie à 95 %, elle contient bien un peu plus que 850 mL.
3. Comparaison avec une boîte de diamètre double
• 1re méthode
En doublant le diamètre, on double le rayon.
L'aire de la base est donc multipliée par 22, soit par 4.
La hauteur restant la même, le volume de la nouvelle boîte est donc quadruplé, et non doublé.
L'affirmation est fausse.
•
2e méthode (en langue algébrique)Notons
r,
d,
h et
V, respectivement le rayon, le diamètre, la hauteur et le volume de la boîte de départ.
Notons
r',
d',
h' et
V' respectivement le rayon, le diamètre, la hauteur et le volume de la nouvelle boîte.
On a :
V = π
r2 ×
h et
V' = π
r'2 ×
h'.
D'après les hypothèses :
- d' = 2d (on double le diamètre), donc r' = 2r (on double le rayon) ;
- h' = h (la hauteur reste la même).
Donc,
V' = π
r'2 ×
h' = π × (2
r)
2 ×
h = π × 4
r2 ×
h = 4 × π
r2 ×
h = 4 ×
V.
Ainsi, le nouveau volume n'est pas doublé mais quadruplé. 4. Volume d'une boîte de format Vboîte 1/4 =
Airebase ×
hauteur = π
r2 ×
h = π ×
× 5,4 cm
226 cm
3.
Or, 226 × 4 = 904, soit environ le volume de la boîte
.
Ainsi,
cette boîte a un volume quatre fois moindre que celui de la boîte de format , ce qui justifie l'appellation de son format
.
B. Minimisation du coût de fabrication d'une boîte de conserve
1. Patron d'une boîte à main levée
2. Hauteur en fonction du rayonSi l'on appelle respectivement
r,
h et
V, le rayon en cm, la hauteur en cm et le volume en cm
3 de la boîte, alors nous avons l'égalité suivante :
V = π
r2h.
Donc :
h = . 3. Le tableur
a) Formule pour calculer l'aire d'un disque de base
L'aire de la base étant égale à πr2, et la valeur du rayon étant donnée dans la cellule A2 (puis dans toute la colonne A), la formule adéquate est : =PI()*A2*A2, c'est-à-dire celle de la proposition 2.
b) Formule pour l'aire totale du cylindre
Le cylindre étant constitué d'un rectangle (la surface latérale) et de deux disques (les bases), la formule pour calculer l'aire totale s'écrit : =2*C2+D2.
c) Encadrement du rayon pour un coût minimal
Le coût minimal correspond évidemment à une aire minimale de la surface fabriquée.
Dans le tableur, on peut constater une valeur minimale de l'aire de 520,3 pour un rayon de 5.
On ignore cependant si le minimum est atteint dans l'intervalle ]4 ; 5] ou dans l'intervalle [5 ; 6[.
On peut donc affirmer que l'aire minimale est obtenue pour un rayon compris entre 4 et 6 cm.
4. Représentation graphique de l'aire en fonction du rayon
a) L'aire et le rayon sont-ils proportionnels ?L'aire n'est évidemment pas proportionnelle au rayon.On peut invoquer plusieurs arguments, qui se suffisent tous à eux-mêmes :
- la courbe représentative n'est pas une droite ;
- la courbe ne passe pas par l'origine du repère ;
- la fonction change de variation : elle est décroissante puis croissante.
b) Aire totale pour un rayon de 4,24 cm
L'axe des abscisses est gradué tous les 2 dixièmes en graduation principale et tous les 4 centièmes en graduation secondaire.
En effet, un intervalle entre deux graduations principales est celui par exemple entre 4,2 et 4,4, donc il est bien de 2 dixièmes.
Les graduations principales sont subdivisées en 5 intervalles ; donc un intervalle entre deux graduations secondaires représente un cinquième de 2 dixièmes, soit 0,2 ÷ 5 = 0,04.
4,24 est donc représenté par la première graduation après 2,4.
La valeur lue est donc entre 541 et 542 cm2.
c) Rayons pour une aire totale de 530 cm2On peut lire les deux valeurs suivantes :
- environ 4,52 cm (troisième graduation après 4,4) ;
- environ 6,04 cm (première graduation après 6).
d) Aire totale minimale
On peut lire environ 519 cm2.
e) Rayon correspondant à l'aire totale minimale
Il est difficile de donner une valeur du rayon, on peut donner un intervalle plus précis que celui donné dans la question B.3.c), soit un rayon compris entre 5,2 et 5,28 cm.
f) Hauteur correspondant à l'aire totale minimalePour calculer cette hauteur, il faut choisir une valeur pour le rayon. Prenons par exemple la valeur médiane, soit
r 5,24 cm.
On reprend l'expression que l'on a déterminée à la question
B.2. :
h =
.
Soit, pour
r = 5,24 cm,
h =
10,5.
La hauteur correspondant à une aire totale minimale est donc d'
environ 10,5 cm.
C. Livraison des boîtes
• Carton 1
Du point de vue de la masseLe carton contient 5 × 5 = 25 boîtes de 880 g chacune.
Soit une masse totale de : 25 × 880 g = 22 000 g = 22 kg.
Du point de vue des dimensions Comme il n'y a qu'un seul étage, la hauteur du carton correspond peu ou prou à celle d'une boîte de format
, soit 11,8 cm.
La longueur et la largeur correspondent chacune à 5 diamètres, comme le montre le schéma ci-dessous, soit à 5 × 9,9 cm = 49,5 cm.
La somme totale des dimensions est donc :
11,8 cm + 2 × 49,5 cm = 110,8 cm > 100 cm.
Le carton 1 convient donc du point de vue de la masse, mais pas du point de vue des dimensions.
On ne peut donc pas choisir le carton 1.
• Carton 2
Du point de vue de la masseLe carton contient 3 × 4 × 2 = 24 boîtes de 880 g chacune.
Soit une masse totale de : 24 × 880 g = 21 120 g = 21,12 kg < 22 kg.
Du point de vue des dimensionsComme il y a trois étages, la hauteur du carton correspond peu ou prou à celle de trois hauteurs d'une boîte de format
, soit 3 × 11,8 cm = 35,4 cm.
Comme le montre le schéma ci-dessous :
- la longueur correspond à 4 diamètres, soit à 4 × 9,9 cm = 39,6 cm ;
- la largeur correspond à 2 diamètres, soit à 2 × 9,9 cm = 19,8 cm.
La somme totale des dimensions est donc :
35,4 cm + 39,6 cm + 19,8 cm = 94,8 cm < 100 cm.
Le carton 2 convient donc du point de vue de la masse et du point de vue des dimensions.
On peut donc choisir le carton 2.
• Carton 3
Du point de vue de la masseLe carton contient 3 × 3 × 3 = 27 boîtes de 880 g chacune
Soit une masse totale de : 27 × 880 g = 23 760 g = 23,76 kg > 22 kg.
Il est inutile d'aller plus loin, le carton 3 est trop lourd, peu importent ses dimensions.
On ne peut donc pas choisir le carton 3.Deuxième partie
Exercice 1
1. Montrons que BC = 5,82 mLe triangle ABC est rectangle en A, AB = 432 cm et AC = 390 cm.
D'après le théorème de Pythagore, on a donc : AB
2 + AC
2 = BC
2.
D'où, les mesures de longueurs étant exprimées en cm : (432
2 + 390
2) cm
2 = BC
2.
Donc : BC =
cm = 582 cm.
On en conclut que :
BC = 582 cm = 5,82 m.
2. a) Calcul de la longueur ADLes droites (AD) et (CE) sont sécantes en B et les droites (AC) et (DE) sont parallèles car toutes deux perpendiculaires à la droite (AB).
D'après le théorème de Thalès, on a donc :
.
D'où :
, et donc : BD =
.
Comme D
[AB], AD = AB − BD = 432 cm −
233 cm.
D se trouve à environ 233 cm, soit 2,33 m de A. b) Calcul de la superficie Carrez des comblesLa surface correspondant à la superficie Carrez est un rectangle de largeur 2 × AD et de longueur BH.
La mesure de l'aire de ce rectangle, en m
2, est donc : 2 × 2,33 × 20
93.
La superficie Carrez des combles est d'environ 93 m2. Exercice 2
1. Probabilité de gagner un lot
Il y a en tout : 1 + 5 + 10 + 14 + 30 + 100 = 160 lots gagnants.
4 000 tickets ont été vendus en tout. 160 ÷ 4 000 = 0,04.
La probabilité qu'Isabelle gagne est de 0,04.
2. Probabilité de gagner une pelucheIl y a 100 peluches à gagner.
La probabilité de gagner une peluche est donc :
= 0,025.
La probabilité de gagner une peluche est
, soit 2,5 %.
3. Probabilité de gagner un lot d'une valeur d'au moins 100 €Les lots d'une valeur supérieure ou égale à 100 € sont le téléviseur, les lecteurs Blu-ray et les smartphones. Le nombre de lots concernés est donc : 1 + 5 + 10 = 16.
La probabilité de gagner un lot d'une valeur supérieure ou égale à 100 € est donc :
=
0,004.
4. Valeur moyenne d'un lot 29,53.
La valeur moyenne d'un lot est 29,53 €. 5. Rapport de la tombola
On a vu à la question précédente que l'ensemble des lots vaut 4 725 €.
La vente des billets a rapporté : 4 000 × 2 € = 8 000 €.
8 000 € − 4 725 € = 3 275 €.
La tombola a rapporté 3 275 €.
6. Probabilité qu'une personne ayant acheté un ticket gagne un lot publicitaire
• 1re méthode : Raisonnement utilisant les probabilités conditionnelles
Pour gagner un lot publicitaire, il faut avoir acheté un ticket, avoir un ticket perdant, puis tirer la bonne carte parmi trois.
La probabilité d'avoir acheté un ticket perdant est de : 1 − 0,04 = 0,96 puisque « acheter un ticket perdant » est l'événement contraire de « acheter un ticket gagnant », dont on a calculé la probabilité en
1.Une fois que l'on a un ticket perdant, la probabilité de gagner un lot publicitaire est de : 1/3.
Pour quiconque achète un ticket, la probabilité d'obtenir un lot publicitaire est donc : 0,96 × 1/3 =
0,32 (soit 32 %).
• 2e méthode : Raisonnement sur les issues possibles
Sur les 4 000 tickets, il y a 4 000 − 160 = 3 840 tickets perdants.
Il est équivalent à la deuxième loterie d'imaginer que, sur ces 3 840 tickets perdants, un tiers d'entre eux soit marqué pour obtenir un lot publicitaire, soit 3 840 ÷ 3 = 1 280 tickets.
Ainsi, sur les 4 000 tickets de départ, 1 280 tickets permettraient d'obtenir un lot publicitaire, soit une probabilité de
=
0,32.
Exercice 3
1. Résultat du programme A si on entre 10
Si on entre 10 dans le programme A, on obtient successivement :
10 − 4 = 6
6 × 6 = 36
36 − 16 = 20.
Le résultat est 20.
2. Résultat du programme B si on entre 5,2
Si on entre 5,2 dans le programme B, on obtient successivement :
5,2 − 4 = 1,2
1,2 × 2 × 5,2 = 12,48.
Le résultat est 12,48.
3. Nombre à entrer pour obtenir des résultats identiques pour A et B
Soit x le nombre entré dans le programme A.
Le programme calcule : (x − 4) × (x − 4) − 16 = x2 − 8x.
Soit x le nombre entré dans le programme B.
Le programme calcule : (x − 4) × 2x = 2x2 − 8x.
On obtient le même résultat pour les deux programmes si :
x2 − 8x = 2x2 − 8x.
On ajoute 8x aux deux membres de l'égalité : x2 = 2x2.
On enlève x2 aux deux membres de l'égalité : 0 = x2.
D'où : x2 = 0, soit x = 0.
On obtient des résultats identiques pour A et B si on entre « 0 » dans ces programmes.
4. Nombre à entrer en A pour obtenir 0
Soit x le nombre entré dans le programme A. Le programme calcule x2 − 8x.
On veut donc : x2 − 8x = 0, soit x(x − 8) = 0.
Un produit est nul si et seulement si l'un de ses facteurs est nul, d'où : x = 0 ou x = 8.
Pour obtenir 0, il faut entrer 0 ou 8 dans le programme A.
Troisième partie
Situation 1
1. Analyse des réponses erronées
La réponse a) correspond au calcul 13,25 ÷ 10 ; il est probable que l'élève a appliqué une règle de déplacement de la virgule de 1 rang, en se trompant de direction ; il ne met donc pas de sens derrière cette règle.
La réponse b) est le résultat probable de la règle valable pour les entiers : multiplier un nombre par 10 a pour effet d'ajouter un chiffre 0 à droite de son écriture. Ici, l'élève, associant bien cette règle aux nombres entiers, a « ajouté » le 0 à droite de la partie entière.
La réponse c) est le résultat probable de cette même règle, cette fois-ci appliquée à l'écriture globale.
La réponse d) est correcte, sans que l'on sache quelle est la procédure de l'élève.
2. Trace écrite de la multiplication par 10
a) Critique des deux propositions
•
Proposition a : « Pour multiplier par 10, on ajoute un zéro à droite du nombre. » - Critique n° 1 : un nombre n'a ni droite, ni gauche, on ne peut donc pas dire « à la droite du nombre » ;
- Critique n° 2 : ce n'est pas au nombre que l'on « ajoute un zéro », mais à son écriture décimale, à laquelle on ajoute le chiffre zéro.
- Critique n° 3 : cette règle, énoncée correctement, ne fonctionne que pour les nombres entiers ; on ne peut donc pas l'étendre aux nombres décimaux non entiers, encore moins aux nombres irrationnels.
- Critique n° 4 : cette règle est purement technique, et non porteuse de sens ; elle peut être pratique pour aller plus vite une fois que l'on a compris le mécanisme, mais ne peut participer à la construction du sens de la multiplication par 10.
•
Proposition b : « Pour multiplier par 10, on déplace la virgule vers la droite. » - Critique n° 1 : Toutes les écritures des nombres n'ont pas de virgule, donc elle ne convient pas à tous les nombres. Par exemple, pour multiplier 34 par 10, on ne déplace aucune virgule.
- Critique n° 2 : Elle est incomplète pour les nombres dont les écritures possèdent une virgule. Par exemple, pour multiplier 0,4 par 10, non seulement la virgule « se déplace », met elle disparaît, ainsi que le chiffre zéro.
- Critique n° 3 : Comme la précédente, cette proposition n'est pas porteuse de sens, et ne peut être efficace qu'une fois que l'on a compris. Elle est même contraire à ce qui se passe en réalité, à savoir que ce sont les chiffres qui « se déplacent » (en fait, qui changent d'unité de numération), et non la virgule.
b) Institutionnalisation de la multiplication par 10
Lorsque l'on multiplie un nombre décimal par 10, chacune des unités de numération qui le compose devient 10 fois plus grande ; chacun des chiffres de son écriture décimale s'exprime donc dans une unité de numération 10 fois plus grande, et se décale donc d'une unité vers la gauche (vers l'agrandissement des unités de numération).
3. Utilisation du glisse-nombre
• Pour l'élève ayant répondu « a) 1,325 »
Il n'est pas dit que le glisse-nombre puisse l'aider puisque cette écriture s'obtient bien en tirant la languette vers la droite.
On peut toujours enseigner que « tirer, c'est diviser » et « pousser, c'est multiplier », mais cela n'est pas plus porteur de sens que « vers la gauche » ou « vers la droite ».
Cela dit, l'usage du glisse-nombre peut tout de même lui faire comprendre que la position de la virgule reste fixe, et que ce sont les chiffres qui changent de position.
• Pour l'élève ayant répondu « b) 130,25 »
Le glisse-nombre permet de visualiser que les chiffres restent dans la même position relative les uns par rapport aux autres, et que l'ajout d'un zéro en plein milieu n'est pas pertinent. Mais est-ce suffisant pour donner du sens ?
• Pour l'élève ayant répondu « c) 13,250 »
Cet élève peut aussi bien ajouter un zéro sur le glisse-nombre et ne percevra pas son erreur sans intervention.
Situation 2
1. Analyse des productions d'élèves au regard des compétences « modéliser » et « calculer »
• L'élève A ne dégage aucun des problèmes basiques sous-jacents au problème, l'opération qu'il effectue consiste à additionner les trois nombres de l'énoncé, sans que le résultat puisse être qualifié dans le contexte du problème. Il ne modélise donc pas le problème.
En revanche, son addition est correctement posée et effectuée, avec la retenue gérée mentalement. Cet élève montre donc clairement certaines compétences en calcul, plus précisément en addition posée.
• L'élève B dégage correctement les deux problèmes basiques sous-jacents, celui permettant d'obtenir le coût total (première opération), et celui permettant d'obtenir la somme rendue (seconde opération). Il a donc correctement et entièrement modéliser le problème par une addition de trois termes, suivie d'une soustraction.
L'addition est correctement effectuée ; en revanche, la soustraction est faite « à l'envers » pour la partie décimale ; il ne sait pas effectuer une soustraction posée lorsque les « chiffres du bas » sont plus grands que ceux « du haut », et il ne contrôle pas son résultat à l'aide d'un calcul réfléchi. Du point de vue du calcul, il montre donc une compétence algorithmique en addition, mais pas en soustraction.
• Comme l'élève B, l'élève C dégage correctement les problèmes sous-jacents ; il a décomposé le problème en trois problèmes basiques (l'un étant traité mentalement) au lieu de deux. Il a modélisé le problème par la succession d'une multiplication (ou une addition itérée de 1,15, on ne peut le savoir), d'une addition et d'une soustraction.
La première opération (multiplication par deux ou addition itérée) est effectuée mentalement, les deux autres sont posées sans erreur. Du point de vue du calcul, il est donc suffisamment outillé pour pouvoir choisir sa technique en fonction des nombres en jeu, et mener à bien ses calculs sans erreur.
• L'élève D a correctement dégagé le second problème, celui du rendu de la monnaie, mais non le premier. Est-ce un problème de modélisation ou de simple lecture trop rapide de l'énoncé ?, on ne saurait le dire. La succession d'une addition pour trouver la somme totale, puis d'une soustraction pour trouver le reste montre une compétence réelle en modélisation, même si elle peut être encore instable.
Du point de vue du calcul, la première opération est une addition posée correctement, dont le résultat est correct. La seconde opération est écrite en ligne et effectuée mentalement, avec une erreur de raisonnement dans le calcul réfléchi. Cet élève montre donc une compétence incomplète en calcul : une technique correcte de l'algorithme de pose de l'addition, une confiance en lui suffisante pour choisir le type de calcul (il n'existe donc pas que le calcul posé dans la vie), mais une fragilité en calcul réfléchi, sans que l'on puisse dire laquelle avec aussi peu d'éléments.
2. Activités de remédiation pour l'élève A
La remédiation proposée doit permettre à l'élève de reconnaître les problèmes élémentaires sous-jacents, de connecter les données et de qualifier les résultats.
Considérons que l'expression « ce type de problème » recouvre à la fois la structure du problème et son contexte, une première activité de remédiation pouvant être proposée à l'élève, avec du matériel, est de « jouer au jeu de la marchande », avec de la monnaie factice et une situation d'achat évoquée proche du problème proposé. L'élève pourrait ainsi mettre en scène la situation, ce qui peut l'aider à connecter les données ; sa verbalisation de la situation jouée lui donnant l'occasion de qualifier les résultats.
Une activité de remédiation sans matériel spécifique pourrait consister en une demande explicite à l'élève de représenter la situation de telle sorte que toutes les informations utiles soient présentes sur la représentation. Une exploitation de la production de l'élève (dessin ou schéma) centrée sur la présence – ou non – des données numériques utiles, mais aussi des relations entre ces données permettra de (re)travailler connexion et qualification des données ou résultats.
3. Proposition de l'enseignant pour que l'élève B puisse repérer son erreur
L'élève B a fait une erreur de calcul dans sa soustraction posée.
L'enseignant peut lui rappeler que l'on peut vérifier le calcul d'une différence en effectuant la somme « différence calculée plus terme retranché », en faisant le lien entre différence et addition à trou. Ainsi, ici, si l'élève opère 6,65 + 4,65, il se rendra compte qu'il n'obtient pas 10.
4. Difficulté ne pouvant être détectée par l'enseignant lorsqu'il propose le deuxième problème
Le deuxième problème est un problème élémentaire (cf. Houdement), qui correspond à la dernière étape du problème initial. L'enseignant ne pourra donc pas détecter la difficulté que peuvent avoir certains élèves à percevoir les problèmes sous-jacents à un problème complexe.
Situation 3
1. Intérêt et limite de la situation
• Intérêt : La situation permet de (re)travailler la perception des positions relatives et le vocabulaire des repères spatiaux (devant, derrière, sur, sous, entre) qui sont au programme du cycle 1.
• Limite : Les positions relatives doivent être reconnues sur une représentation plane d'un espace physique en 3D, ce qui pose le problème du passage d'une représentation plane à l'espace. Par ailleurs, les élèves n'ont aucun moyen de validation avec le matériel à disposition.
2. Analyse des réponses données aux affirmations C et E
Affirmation C : La réponse attendue est la réponse 3, que donnent des élèves. Les élèves qui répondent 6 ou 8 connaissent le sens du marqueur spatial « sur », mais ne distinguent pas « un cube » de « un pont de cubes » ou de « une tour de cubes ».
Affirmation E : La réponse attendue est la réponse 2, qui est donnée. Les élèves qui répondent 6 savent ce qu'est un pont de cubes, mais ne distinguent pas ou confondent « sur » et « sous ».
3. Conclusion au fait que tous les élèves ont réussi à donner l'image correspondant à l'assertion B
On peut en conclure que les élèves savent reconnaître la seule image sur laquelle se trouve la princesse, et donc qu'ils savent distinguer la princesse du koala.
4. Justification du choix de l'enseignant
En mettant le matériel représenté à disposition de l'élève, l'enseignant lui permet de reproduire les positions relatives des objets représentés et de les observer, ce qui ne permettra pas forcément à l'élève de remettre sa réponse en question, sans un étayage langagier de l'enseignant. En effet, il faudra, en accompagnement, reverbaliser ou faire reverbaliser ce que signifie « être devant la tour » s'agissant d'un objet (la tour) non intrinsèquement orienté : « devant » est relatif au spectateur (et non au koala, comme le pense l'élève).