Aujourd'hui, les villes s'étalent sur les espaces ruraux périphériques. La périurbanisation crée de nouveaux paysages : habitat pavillonnaire, zones industrielles et commerciales, espaces de loisirs pour les citadins. Les centres des villes se sont généralement dépeuplés depuis les années 1960. Les quartiers centraux sont aujourd'hui réhabilités : c'est la gentrification qui profitent surtout aux personnes à revenus élevés.
1. L'évolution des centres-villes
• Les centres-villes rassemblent les administrations, les commerces et les sièges sociaux des entreprises. La diminution de la population des centres est aujourd'hui stoppée : on assiste à une réhabilitation de certains quartiers dégradés (gentrification) qui attirent de jeunes actifs.
• Cependant, en raison du coût élevé de l'immobilier, la population des classes les moins favorisées et des classes moyennes est de plus en plus forcée de résider dans les banlieues. L'espace des centres-villes se modifie avec le mode de vie des Français : les rues piétonnes se développent, les centres commerciaux centraux et le petit commerce se maintiennent face à la concurrence des centres commerciaux périphériques.
• Les centres-villes souffrent de graves problèmes de saturation. Certaines villes ont choisi de promouvoir de nouveaux modes de transport (tramway, lignes de bus en site propre) pour faciliter la circulation. Les centres-villes restent les quartiers priviligiés des lieux de loisirs avec cinémas, restaurants, musées, théâtres, etc.
2. Des banlieues très diverses
• On trouve à la périphérie des grandes villes des banlieues aisées, calmes et verdoyantes, souvent associées à des activités de recherche ou de haute technologie. Les zones pavillonnaires se développent avec leur architecture originale.
• On trouve également des banlieues moins favorisées ou l'habitat collectif domine (grands ensembles créés dans les années 1960). Ces secteurs déshérités sont les poches de chômage et d'insécurité. Le processus est inséparable d'une part des évolutions économiques qui sacrifient le travail ouvrier peu qualifié, et d'autre part de la péri-urbanisation. À mesure que ceux qui en ont les moyens gagnent des quartiers plus aisés, les cités se transforment en quasi-ghettos, accélérant ainsi la fuite des catégories moyennes (émeutes de novembre 2005).
• Les banlieues rassemblent également des zones d'activité (centres commerciaux, zones artisanales ou commerciales) à proximité des échangeurs routiers. Elles sont souvent desservies par des moyens de transports incomplets. Les trajets de banlieue à banlieue sont souvent difficiles.
3. L'espace urbain gagne l'espace rural proche
• Dans la plupart des villes françaises, on assiste à un phénomène de rurbanisation (installation des habitants dans des communes rurales proches des villes). Le coût moindre de l'immobilier, le besoin de nature et de calme, conduisent à la construction de nouveaux quartiers et de zones pavillonnaires.
• Si l'avantage principal de ce nouvel habitat est le cadre de vie, les contraintes sont fortes avec les déplacements quotidiens entre le lieu de travail, situé souvent au centre-ville, et le domicile, souvent éloigné de plusieurs dizaines de kilomètres.
• La rurbanisation permet de revivifier l'espace rural proche des grandes villes et concurrence fortement d'autres activités, en particulier agricoles.