Contrairement aux compléments de verbe, les compléments de phrase portent sur l'ensemble de ce qui est exprimé dans la phrase, ou sur une grande partie.
On parle aussi de « circonstants » ou de « compléments circonstanciels ». Ceux-ci ont différentes natures : adverbes, locutions, groupes nominaux, gérondifs, groupes infinitifs ou participiaux, ou encore propositions subordonnées.
1. Des natures diverses
Les compléments de phrase peuvent être :
• des adverbes ;
Ex. : Nous repartons demain. Brusquement, la tempête reprit de plus belle.
→ Les adverbes demain et brusquement sont respectivement compléments de temps et de manière.
• des locutions ;
Ex. : Tout va bien, en fait ? Pour un peu, tout le monde passait par-dessus bord !
• des groupes nominaux ;
Ex. : Les gardes forestiers s'enfoncèrent dans les taillis avec fracas.
• des groupes infinitifs ou participiaux ;
Ex. : Pour ouvrir le sas, retirez la cheville en métal.
Les enfants sortis, nous avons pu recevoir nos vieux amis. C'est à partir de ce moment-là qu'ils purent négocier, les choses ayant été dites.
• des gérondifs ;
Ex. : Nous pourrions en discuter tout en prenant un verre, non ?
• des propositions subordonnées (voir ci-après).
2. Les subordonnées circonstancielles
• Une proposition subordonnée circonstancielle est une proposition qui joue le rôle d'un complément circonstanciel. Elle constitue donc un groupe plus ou moins facultatif et peut être supprimée de la phrase.
Ex. : Je travaillerai [pendant que tu dormiras].
→ La subordonnée pendant que tu dormiras est complément de temps.
• Les subordonnées conjonctives circonstancielles sont introduites :
- soit par une conjonction (quand, comme, si, lorsque, que, etc.)
- soit par une locution conjonctive (dès que, parce que, si bien que, pour que, au cas où, même si, etc.)
• Remarque : on classe aussi, parmi les subordonnées circonstancielles, les subordonnées participiales (qui ont pour noyau un participe).
Ex. : [Son petit frère endormi], Séverine se mit au travail.
(= Quand son petit frère fut endormi, Séverine se mit au travail.)
→ Son petit frère endormi est une subordonnée participiale complément de temps.
• On distingue, entre autres, les subordonnées circonstancielles de :
- temps ; ex. : Je travaillerai quand Valentin fera moins de bruit ;
- cause ; ex. : Je n'arrive pas à travailler parce que Valentin fait trop de bruit ;
- conséquence ; ex. : Il fait tellement de bruit que je n'arrive pas à travailler ;
- but ; ex. : Va te coucher pour que je puisse enfin me mettre au travail ;
- condition ; ex. : Si tu te calmes, je pourrai peut-être enfin m'y mettre ;
- opposition ; ex. : Bien que je sois fatiguée, je ne me coucherai pas avant d'avoir fini ;
- comparaison ; ex. : Elle finit son travail tard dans la nuit ainsi qu'elle l'avait prévu.