Si le sujet questionne sur la question des dispenses et des inaptitudes en EPS, il faudra pouvoir les différencier l'une de l'autre et savoir y faire face en situation de cours.
L'introduction pourra rappeler que l'Éducation physique et sportive (EPS) est une discipline obligatoire qui s'adresse à tous les élèves. Le caractère obligatoire de cet enseignement induit qu'en principe nul ne devrait en être dispensé. Les textes officiels de l'Éducation nationale distinguent ainsi la notion de dispense de celle d'inaptitude.
L'exposé pourra se structurer autour de la différenciation dispense/inaptitude et de ses conséquences en classe.
L'inaptitude est prononcée par le corps médical. Elle peut être partielle ou totale, temporaire ou permanente. Elle est soumise à la production d'un certificat médical qui peut permettre de préciser si elle est liée à des types de mouvements, d'efforts, de situations ou d'environnements. À partir du certificat médical d'inaptitude, l'enseignant doit adapter son enseignement aux possibilités de l'élève, pour lui permettre de suivre le travail de sa classe à la mesure de ses capacités, tout en poursuivant le développement de compétences liées aux finalités de sécurité, responsabilité, autonomie qui s'intègrent dans les programmes d'EPS. Cette adaptation vise également à faire profiter l'élève des bienfaits de l'exercice physique au recouvrement de son état de santé.
La dispense consiste à exonérer l'élève de suivre un cours. Le directeur et l'enseignant, garants du respect de l'obligation scolaire, en ont la possibilité. Cela ne se fera que si aucune adaptation n'est possible, après que l'enseignant ait étudié toutes les possibilités. Concrètement, la prise en charge en EPS des cas d'inaptitudes partielles fait appel à un travail concerté des enseignants et du corps médical, en relation avec les élèves et leur famille.
L'éducation physique et sportive est une matière obligatoire. Un élève souffrant d'un handicap physique temporaire ou permanant peut se voir dispenser mais celui doit rester à l'école primaire dans l'établissement scolaire soit chez un collègue (cas des dispenses pour une activité sportive à l'extérieur de l'école) soit resté avec le groupe classe.
Mais si l'enfant est dispensé d'activités physiques, il ne doit pas être mis à l'écart et resté étranger à l'activité de ses camarades de classes. « L'enseignant devra prendre en compte les différentes pathologies des enfants (asthme, diabète, obésité…). Il pourra attribuer différents rôles sociaux (arbitres, chronométreurs,…) que l'on retrouve en Éducation physique et sportive et qui participe de façon fondamentale à la formation du citoyen à des élèves ne pouvant pas pratiquer de sport mais il reste préférable que tous les élèves effectuent au moins quelques fois ces rôles afin de les sensibiliser à l'importance et aux difficultés de ses fonctions. Au cycle 3, l'élève doit intégrer l'importance de loi dans la société et le respect des règles qui régissent les activités sportives.
La conclusion pourra établir que la meilleure solution reste l'aménagement des activités sur les conseils du médecin scolaire. Si certains enfants ne peuvent pas courir, cela ne doit pas les exclure de toutes activités sportives…
Principaux textes : - Contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l'Éducation Physique et Sportive dans les établissements d'enseignement : décret n° 88-977 du 11 octobre 1988.
- Contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l'Éducation Physique et Sportive dans les établissements d'enseignement : arrêté du 13 septembre 1989.
- Contrôle médical des inaptitudes à la pratique de l'Éducation Physique et Sportive dans les établissements d'enseignement : circulaire n° 90-107 du 17 mai 1990.