La dyslexie
De quoi s'agit-il ? Trouble « DYS » le plus connu de tous. L'usage de ce terme est souvent mal employé dans le langage courant. En réalité, il conviendrait plutôt de parler DES dyslexies. Elles se situent à plusieurs niveaux : phonologique, lexical et écrit. Il s'agit de pathologies cognitives, durables et spécifiques de l'apprentissage de la lecture. Les syndromes se traduisent par de lourdes difficultés dans l'acquisition du langage et de l'écrit. Concrètement, un élève a du mal à apprendre à lire, à faire un lien entre un son et sa transcription écrite. Il possède donc d'importantes lacunes par exemple, dans les règles de grammaire et d'orthographe.
En classe : Lecture, orthographe, mémorisation et comportement sont les ennemis du dyslexique. Omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres… Difficultés à mémoriser l'orthographe d'usage, l'enfant peut écrire le même mot de plusieurs façons différentes. Il inscrit les lettres dans le désordre. Si l'enseignant lui donne plusieurs tâches à effectuer, il en oublie en route. L'espace psychique qui sert à contenir les instructions immédiates est trop petit.
Répercussion : Tout ceci est très éprouvant pour un jeune enfant. Ses importants efforts ne sont pas récompensés. Il peut éprouver un dégoût pour la lecture et l'écrit, accumuler du retard, se désinvestir. Il éprouve le plus souvent un sentiment d'infériorité, de honte qui peut conduire à des troubles du comportement.
Piste pédagogique envisageable : Chaque enseignant a sa méthode. Ce qu'il ressort de l'expérience de plusieurs professeurs interrogés est qu'il est important de privilégier la transmission d'informations à l'oral plutôt qu'à l'écrit. Il est impératif de laisser plus de temps pour la transcription écrite et la relecture. Il est préférable de ne pas procéder à des lectures devant la classe et si possible ne pas pénaliser l'orthographe dans un travail de rédaction. À la maison, les parents peuvent soutenir leur enfant grâce à de petits jeux qui découpent les mots. Ils peuvent aussi encourager le récit, demander au petit de raconter un moment agréable de la journée et prendre des notes devant lui. Une façon pour lui d'assimiler le plaisir oral de la narration à celui de l'écriture.