La marche à suivre
Il existe plusieurs façons de prévenir et punir les violences faites aux mineurs. En cas de signalement institutionnel, police ou autre, le dossier est recueilli par l'Aide sociale à l'enfance. Il est par la suite communiqué au président du conseil général qui, après évaluation, le transmet ou non au procureur de la République.
En ce qui concerne les enseignants, les interventions sont, le plus souvent, directement adressées au procureur. Lorsqu'une affaire est signalée au substitut du procureur, celui-ci, en cas d'urgence, peut ordonner la remise provisoire de l'élève maltraité à un centre d'accueil ou d'observation. C'est ce centre qui saisira alors le juge des enfants dans un délai très réduit.
Avant d'agir, il est recommandé aux professeurs de s'associer à différents professionnels qui peuvent apporter un point de vue complémentaire. Chefs d'établissements, psychologues scolaires, infirmières, assistante sociale, EJE… autant de corps de métiers que de compétences spécifiques adaptées à un aspect du problème.
Il existe également des services de téléphonie sociale d'urgence, destinés à recevoir les appels d'enfants en danger, ou témoins de telles situations. Parmi ces numéros d'urgence, le 119 est un numéro gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 h sur 24. Pour ces appels, aucune information sur l'appelant n'est disponible. Ce n'est que dans le cas où l'appel donne lieu à une transmission ou à une aide immédiate, que l'on est renseigné sur la personne appelante.