La décision
La pratique de la « boule » évolue, d'un apprentissage avec tapis de sol et intervention externe, notamment par parades obligatoires chez le débutant, vers une autonomie de l'élève (toujours sur tapis), mais sans parade. Il est par ailleurs précisé que l'initiation dans ce domaine des « arts du cirque » dure au moins une dizaine d'heures. Ce temps est nécessaire à l'apprentissage d'un certain nombre d'automatismes propres à cette activité.
La jeune élève avait déjà suivi des enseignements de l'« activité cirque » pendant au moins 6 séquences au cours desquelles les élèves avaient été initiés, selon l'attestation de l'enseignant, à monter sur une boule, à s'« équilibrer » et à descendre de la boule en se rétablissant debout sur les tapis. Durant cette première phase, ils ont nécessairement appris à se rétablir sur le tapis lors de la perte de l'équilibre.
L'élève ne pouvait être considérée comme une débutante : lorsque l'accident s'est produit, elle préparait le spectacle de fin d'année dans lequel elle aurait fait son exercice sans parade. De plus, elle était en train de montrer à une autre élève la manière de procéder, ce qui démontre de manière claire qu'elle avait acquis de nombreuses compétences dans cette activité.
Dès lors la mise en place d'une parade ne s'imposait pas. Des conditions de sécurité avaient été mises en œuvre : l'entraînement sur un praticable, le suivi antérieur de séquences d'initiation et le travail du groupe, apparaissaient adaptées à l'activité et au niveau acquis de la victime.
Les parents de l'élève n'apportent pas la preuve que l'enseignant a commis une faute, une imprudence ou une négligence de nature à engager la responsabilité de l'État substituée à celle de l'enseignant.
Source : C.A Grenoble, septembre 2009
Dossier réalisé par Frédérique Thomas, professeur agrégée, docteur en STAPS,
Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand II, mise à jour novembre 2012.