Une école plus juste : l'école de la confiance
Cette école doit soutenir les plus faibles tout en encourageant les meilleurs à se dépasser. L'égalité des chances ne peut rester un principe abstrait et tous les moyens doivent être mis en œuvre pour la promouvoir.
L'école maternelle procède de la scolarité obligatoire, et dotée d'une identité originale, elle remplit une mission éducative qui la distingue de l'école primaire par la pédagogie qu'elle met en œuvre. C'est par l'expérience, l'action, la recherche autonome que l'enfant construit ses acquisitions fondamentales. L'école maternelle contribue à former la personnalité de l'élève et à construire une première structuration du langage. Elle contribue ainsi à un repérage des déficiences, troubles et handicaps pour permettre une prise en charge précoce. Un dépistage systématique est mis en place et le personnel enseignant bénéficie d'une formation spécifique.
Les élèves de grande section consolident les apprentissages de l'école maternelle en même temps qu'ils se préparent aux premiers apprentissages fondamentaux de l'école élémentaire.
La maîtrise des connaissances et des compétences indispensables
La scolarité obligatoire, concernant les élèves de 6 à 16 ans correspond aux études poursuivies à l'école élémentaire et au collège. Elle garantit l'acquisition d'un socle commun des connaissances et des compétences indispensables à chaque élève. Il s'agit d'instaurer une obligation de résultats qui bénéficie à tous et permette à chacun de développer ses talents et d'atteindre ses objectifs personnels et professionnels. Il s'agit par la garantie d'une maîtrise suffisante des bases de permettre à chacun de réaliser son ambition la plus élevée. Le contenu du socle commun de connaissance et de compétences ne se substitue pas aux programmes de l'école et du collège, mais il en fonde les objectifs pour définir ce qu'aucun élève n'est censé ignorer à la fin de sa scolarité obligatoire.
Un Haut Conseil de l'Éducation est créé pour donner son avis au gouvernement sur les connaissances et les compétences qui doivent être maîtrisées à l'issue de la scolarité obligatoire.
Ce socle comprend :
- la maîtrise de la langue française,
- la connaissance des éléments principaux en mathématiques,
- une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté,
- la pratique d'au moins une langue vivante étrangère,
- la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication.
L'école primaire et le collège, ont chacun, dans le cadre des cycles qui doivent donner du sens à la démarche pédagogique un rôle déterminant :
- L'école primaire apprend à lire, à s'exprimer oralement, à écrire et à compter. La formation primaire apporte aussi aux élèves des repères en histoire et en géographie sur notre pays et l'Europe, ainsi que les premières notions d'une langue vivante étrangère. Elle développe une démarche scientifique de base, une ouverture culturelle et artistique, une éducation physique et sportive.
- Le collège donne à tous les élèves les connaissances, compétences et comportements indispensables à la poursuite des études, à l'exercice de la citoyenneté et à l'insertion professionnelle future.
L'acquisition du socle commun fait l'objet à chaque étape du cursus scolaire d'une évaluation qui est prise en compte dans la poursuite de la scolarité. Le diplôme national du brevet valide la formation acquise à l'issue du collège.
Pour les élèves qui n'ont pas, en fin de scolarité obligatoire, atteint les objectifs du socle, le conseil de classe pourra préconiser le redoublement dans le cadre d'un programme personnalisé de réussite éducative. Il sera dans tous les cas, établi un bilan personnalisé de fin de scolarité obligatoire, précisant les éléments de réussite du parcours de l'élève en termes de connaissances et d'aptitudes.
le programme personnalisé de réussite éducative
L'Éducation nationale a la responsabilité d'apporter une aide spécifique aux élèves qui éprouvent des difficultés ; les évaluations contribueront à repérer ces élèves auxquels pourra être proposé un programme personnalisé de réussite.
Ce programme fait l'objet d'un document signé par les parents, le directeur d'école ou le chef d'établissement, le maître ou le professeur principal de la classe ; au collège, il est signé par l'élève. Ce dispositif précise les modalités de mise en œuvre du soutien pendant et hors du temps scolaire et les parents seront associés au suivi du programme.
- Dans le primaire, l'inspecteur d'académie met à disposition des enseignants les moyens des réseaux d'aide (RASED).
- Au collège, la dotation des établissements comprend un volet « programme personnalisé de réussite éducative » calculé en fonction du nombre d'élèves repérés en difficulté lors des évaluations. Cette dotation se traduit par un horaire spécifique en groupes restreints.
Les élèves qui connaissent des difficultés graves et durables continuent à bénéficier des structures d'enseignement adaptées ; ils y sont admis après concertation avec la famille et avis d'une commission départementale spécialisée.
Il revient au conseil des maîtres dans le premier degré et au conseil de classe dans le second degré d'apprécier la capacité de l'élève à passer dans la classe ou le cycle supérieur en fonction de sa progression dans l'acquisition des connaissances constitutives du socle. Le redoublement n'est prononcé que par le chef d'établissement où le conseil des maîtres et au terme d'un dialogue organisé tout au long de l'année avec l'élève et ses parents. L'action des corps d'inspection prend en compte ce que les élèves apprennent en relation avec la maîtrise du socle, ils sont également invités à évaluer le travail des équipes pédagogiques.
Les bourses au mérite
Un effort exceptionnel est réalisé au profit des élèves boursiers ayant manifesté par leur travail une volonté de progresser et de réussir. Les bourses au mérite du second degré complètent les bourses sur critères sociaux et permettent aux élèves de poursuivre leurs études dans des conditions plus favorables. Elles sont attribuées de plein droit à ceux qui ont obtenu la mention bien ou très bien au diplôme national du brevet. Les bacheliers boursiers ayant obtenu une mention bien ou très bien peuvent également bénéficier d'une bourse au mérite dans l'enseignement supérieur.
L'éducation prioritaire et les équipes de réussite éducative
Les zones d'éducation prioritaire continuent à contribuer fortement à résoudre les difficultés individuelles. Ce dispositif est centré sur les établissements les plus en difficulté, en liant l'obtention du statut de zone d'éducation prioritaire à un contrat d'objectifs et en permettant des mesures dérogatoires dans les établissements les plus difficiles.
Un projet éducatif élaboré en association avec les collectivités territoriales et l'ensemble des partenaires concernés permet d'assurer la coordination entre les politiques publiques de l'Éducation nationale et de la cohésion sociale et les politiques éducatives et sociales locales.
L'orientation
Au collège, le projet d'établissement doit indiquer les actions prévues pour que les élèves préparent dans les meilleures conditions avec les professeurs, les conseillers d'orientation-psychologues, leur poursuite d'étude et leur avenir professionnel. Il définit les modalités concrètes de rencontre des familles avec les professeurs principaux, prévoit l'organisation de forums, de présentation des métiers.
En outre l'option de découverte professionnelle dotée de trois heures en classe de troisième, permet aux élèves d'élaborer un projet personnel à travers la présentation de plusieurs métiers. Les visites à l'extérieur de l'établissement sont encouragées. Les centres d'information et d'orientation ont un rôle important à jouer, et une attention particulière sera apportée à la présentation des métiers de façon à éviter les stéréotypes et les discriminations. L'orientation à la fin de la classe de troisième est facilitée par une meilleure présentation aux élèves des enseignements de spécialisation proposés en classe de seconde.
Dans l'année scolaire où l'élève atteint l'âge de 15 ans, un entretien d'étape peut lui être proposé afin de faire le bilan de sa situation scolaire personnelle.
À l'issue de la classe de troisième la décision d'orientation tient compte du projet de l'élève, de ses aptitudes, des différentes offres de formation ainsi que des spécificités locales.
Le soutien à l'insertion
Pour atteindre l'objectif central de réussite de tous les élèves, l'effort doit porter auprès de ceux qui sont en difficulté d'apprentissage. L'Éducation nationale a le devoir d'apporter systématiquement une solution adaptée à tout jeune de plus de seize ans en passe de quitter le système éducatif sans avoir acquis une qualification de niveau V minimum. C'est le recteur qui met en place une plate-forme d'aide à la réorientation et d'accompagnement vers l'emploi.
La santé à l'école, le service social
La médecine scolaire relève d'une mission de l'État. Les médecins de l'Éducation nationale exercent leur mission en priorité à l'école primaire et dans les zones d'éducation prioritaire : ils veillent en particulier à dépister les troubles des apprentissages, à suivre les élèves en difficulté, à repérer les enfants victimes de maltraitance et à accueillir les enfants malades et handicapés à tous les niveaux d'enseignement. À leurs côtés, les assistants de service social ont un rôle particulier à jouer dans la prévention de l'absentéisme scolaire et des phénomènes de déscolarisation.
La scolarisation des élèves handicapés
L'école doit garantir les conditions de l'égalité des droits et des chances aux élèves handicapés quelle que soit la nature de leur handicap. Le choix de scolarité doit être adapté dans le cadre d'un projet personnalisé de scolarisation qui garantit la cohérence des actions pédagogiques. De la maternelle au lycée, le parcours scolaire peut alterner ou combiner différentes modalités, et l'effort d'ouverture de structures de scolarisation adaptées est poursuivi et orienté vers le second degré.
La promotion de l'égalité entre les filles et les garçons
L'éducation des jeunes au respect de l'autre et plus précisément au respect de l'autre sexe fait partie des missions du système éducatif : des actions spécifiques sont engagées pour faciliter l'accès des filles aux métiers scientifiques et techniques, pour veiller à ce que les manuels scolaires ne reproduisent pas les stéréotypes culturels relatifs aux rôles respectifs des uns et des autres.