Par sa superficie et sa situation géographique, la France présente une très grande diversité de milieux appartenant aux zones tempérée et intertropicale (DOM-TOM). Ces milieux résultent d'une très longue histoire d'interactions entre les conditions naturelles et les interventions humaines exploitant leurs multiples ressources.
1. Forêts et espèces végétales
• La diversité des paysages de la France est très appréciée dans le monde entier. Notre pays doit cet atout autant à l'accumulation des actions humaines qu'à des circonstances naturelles. La plupart de ces paysages ont considérablement changé dans le temps.
• Le climat, le relief et les sols guident en grande partie la répartition des espèces végétales. Mais, en dehors des montagnes, seul le climat méditerranéen introduit des paysages très différenciés de végétation persistante. Les paysages agricoles ont été très sensibles à la qualité des sols. Une partie du territoire français a été marquée par les sols pauvres des régions sableuses, caillouteuses ou de roches anciennes. Pour autant, beaucoup ont été amendés, drainés, fertilisés. Ainsi, la craie de la Champagne a successivement porté des landes pauvres, des bois de pins, puis de splendides récoltes. La France conserve de précieuses réserves de zones humides, notamment sur les littoraux : baie de la Somme, marais charentais ou poitevin, Camargue, etc.
• Le pays se distingue en Europe par l'étendue de ses forêts, qui occupent un quart du territoire. La plupart d'entre elles ont été plantées, reboisées ou entretenues au risque d'abuser des conifères qui sont des arbres qui régulent mal la circulation des eaux.
2. Des ressources naturelles réduites
• Le sous-sol de la France ne se distingue pas par sa richesse. Toutefois, il a pu soutenir une partie de l'industrie et de l'urbanisation, d'abord par les minerais des massifs anciens, puis par le fer inclus dans les couches sédimentaires de l'est du Bassin parisien (Bourgogne, Champagne et Lorraine), la houille de la périphérie du Massif central et surtout du Nord et de la Lorraine.
• Les découvertes, plus récentes, de pétrole et de gaz en Aquitaine et non loin de Paris ont donné une faible production et tirent sur leur fin.
• Les fortes pentes et les eaux abondantes de la moitié sud-est du pays, ainsi que les grands fleuves (Rhin, Rhône) continuent à fournir de l'électricité, mais bien moins que celle produite par les centrales nucléaires.
• On commence à exploiter les « gisements » de vent des côtes de la Manche et du Languedoc par des éoliennes, mais cette perspective reste limitée.
3. Des sites attractifs pour le tourisme
• Le paysage est lui-même devenu une ressource appréciée, comme support du tourisme. Chaque commune vante ses atouts, partout en France : mais il s'agit aussi bien du style des maisons, des monuments que de curiosités naturelles locales ou de panoramas à grand spectacle. Dans ces domaines, les littoraux, les montagnes et les contrées méditerranéennes ont les plus grands avantages, que contestent localement les plus belles forêts et les vignobles.
• En contrepartie, les visiteurs déplorent surtout l'impression d'abandon de certaines campagnes très dépeuplées, où gagnent landes et broussailles : ce n'est pourtant le cas que sur une faible portion du territoire.
• Les sites les plus attractifs sont d'une part la haute montagne et les plages, d'autre part les reliefs qui offrent les accidents les plus spectaculaires : reliefs karstiques (gorges, gouffres, grottes) dans les Causses et les Préalpes provençales ; paysages volcaniques en Auvergne.