Pour s'adapter à la mondialisation qui la soumet à une concurrence internationale de plus en plus forte, la France ouvre son économie. Quel est le poids de cette économie dans le monde ? Par quels moyens s'internationalise-t-elle ?
1. La place de l'économie française dans le monde
a) Généralités
• Avec un PIB de 1 892,2 milliards d'euros en 2007, la France est la sixième ou septième (selon les critères de calcul) puissance économique du monde derrière les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Elle occupe la deuxième ou troisième place en Europe.
• En 2005, la France s'est classée au 6e rang mondial pour les exportations de biens ; mais elle est le 2e exportateur de services et le 2e investisseur mondial après les États-Unis. Elle est également le 4e pays d'accueil pour les investissements étrangers. Enfin, avec 79 millions de visiteurs en 2006, elle constitue la première destination touristique du monde (première pour la fréquentation, troisième pour les recettes).
b) Une balance commerciale déficitaire
• La France possède une
balance commerciale déficitaire (− 39 milliards d'euros en 2007), ce qui signifie que la valeur des exportations est inférieure à celle des importations. Plusieurs secteurs contribuent aux exportations françaises :
- l'agroalimentaire qui bénéficie de la puissance agricole du pays ;
- l'industrie automobile, qui traverse actuellement des difficultés du fait de la baisse des achats, conséquence de la crise financière internationale ;
- l'industrie de pointe (aéronautique, aérospatiale, nucléaire, TGV) ;
- l'industrie de luxe (parfums, vêtements, maroquinerie, bijoux) ;
- le secteur des services.
• Les principaux partenaires de la France sont européens (l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, la Belgique). Cette tendance a été renforcée par l'ouverture du marché unique (1986) et par l'extension de l'Union à 15 membres (en 1993), à 25 (en 2004) puis à 27 (en 2007).
2. Les efforts d'ouverture
a) Les faiblesses de l'économie française
La pénétration des produits étrangers en France révèle les faiblesses de son économie. Son taux de dépendance énergétique n'est que de 50 %, mais elle doit importer une grande quantité de matières premières et des biens de consommation courante : des produits textiles, des machines et de l'électronique grand public (magnétoscope, télévision). Ses échanges commerciaux sont déficitaires avec les États-Unis et le Japon.
b) L'internationalisation
Pour réduire ces déséquilibres, la France a mis en place un certain nombre de stratégies qui débouchent sur une internationalisation de plus en plus poussée de son économie.
• En délocalisant certaines activités dans des pays où la main-d'œuvre est moins chère, les entreprises abaissent les coûts de revient : elles deviennent plus compétitives. Les investissements français se développent ainsi dans les pays émergents d'Asie et dans les pays d'Europe centrale et orientale.
• L'objectif des entreprises françaises est également de conquérir les marchés. Cela explique qu'une grande part des investissements se fait dans des pays développés : les États-Unis absorbent 20 % de ces investissements (ils sont au premier rang) ; la part des pays de l'Union européenne reste cependant prépondérante. Les investissements français à l'étranger ont ainsi presque doublé entre les années 1990 et 2006 (800,9 milliards d'euros en 2007).
3. Un rayonnement qui demeure modeste
a) Une puissance moyenne
Comparée aux deux premières puissances de la planète, les États-Unis et le Japon, la puissance économique de la France est limitée. Le PNB américain (25 % du PNB mondial en 2007) est plus de six fois supérieur à celui de la France (3,15 %) et celui du Japon, deux fois supérieur (6,5 %).
b) Les entreprises
• La taille des entreprises françaises reste réduite, ce qui constitue un handicap dans la compétition internationale. Dans les 100 premières entreprises mondiales, la France n'en compte que 10 en 2004 (les États-Unis 35 et le Japon 14). En 2007, seuls onze groupes français (comme Total, Axa, Carrefour, etc.) étaient classés dans les 100 premières entreprises mondiales.
• Pour atteindre une dimension mondiale, les entreprises procèdent à des concentrations et des accords, tels que ceux passés en 1999 entre Renault et Nissan, celui entre Air France et KLM en 2003, ou le rachat en 2005 de Allied Domecq par Pernod Ricard.