La nature d'une proposition subordonnée correspond à son type, lui-même lié au subordonnant qui l'introduit. Sa fonction relève du rôle grammatical qu'elle joue dans la phrase.
1. La nature d'une proposition subordonnée
Pour donner la nature d'une proposition subordonnée, on analyse la classe grammaticale du mot introducteur ou, s'il n'y en a pas, le mode du verbe noyau.
• La proposition subordonnée conjonctive est introduite par une conjonction de subordination (que, quand, comme, si, etc.) ou par une locution conjonctive de subordination (parce que, bien que, pour que, etc.).
Ex. : Les pêcheurs attendent pour sortir [que la tempête se calme].
• La proposition subordonnée interrogative est introduite par un mot interrogatif (pronom, déterminant ou adverbe) : elle peut être transformée en question.
Ex. : Les gens du village se demandent [si le mauvais temps durera longtemps].
→ Ce qui donne, en interrogation directe, et donc sans subordonnant : Les gens du village s'interrogent : « Le mauvais temps durera-t-il longtemps ? »
• La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif : celui-ci représente en général un GN, un nom ou un pronom.
Ex. : On entend le vent [qui mugit].
→ qui représente le groupe nominal le vent.
Sur la photographie, celles [que l'on voit à droite] sont deux cousines.
→ que représente, dans la subordonnée, le pronom celles.
C'est bien de Maëlis [dont tu parles] ?
→ dont représente le nom Maëlis.
• Les propositions subordonnées participiale et infinitive se construisent sans mot subordonnant : l'une a pour noyau un verbe au participe ; l'autre, un verbe à l'infinitif.
Ex. : [La tempête s'étant calmée], les femmes regardent [les bateaux s'éloigner].
2. La fonction d'une proposition subordonnée
• Une proposition subordonnée peut être sujet du verbe principal.
Ex. : [ Qui veut] peut.
Remarque : les propositions subordonnées sujets peuvent avoir des natures différentes : relative (comme ci-dessus) ou, dans de rares cas, conjonctive.
• Une proposition subordonnée peut être complément du nom (ou du pronom) antécédent. C'est la fonction la plus fréquente de la proposition subordonnée relative.
Ex. : Nous n'avons pas encore mangé le gâteau [que tu as confectionné].
→ que tu as confectionné est complément de l'antécédent gâteau.
Voilà le Paris [que j'aime] !
→ que représente le nom Paris.
• Une proposition subordonnée peut être complément d'objet du verbe principal. On dit alors qu'elle est complétive.
Ex. : J'espère [que tu ne nous en veux pas].
→ que tu ne nous en veux pas est COD du verbe espère.
Remarque : les propositions subordonnées complétives peuvent avoir des natures différentes : conjonctive (comme ci-dessus), mais aussi interrogative (Je ne sais pas [quand il viendra]) ou infinitive (On entend [les chiens aboyer]).
• Une proposition subordonnée peut être complément circonstanciel du verbe principal. On dit alors qu'elle est circonstancielle.
Ex. : [Quand minuit a sonné], nous nous sommes embrassés sous le gui.
Quand minuit a sonné est complément circonstanciel de temps du verbe nous sommes embrassés.
Remarque : les propositions subordonnées circonstancielles peuvent avoir des natures différentes : conjonctive (comme ci-dessus) ou participiale ([La première équipe ayant abandonné la course], la deuxième a gagné).