Les pratiques d'agression et les jeux de non-oxygénation
D'année en année, les cours de récréation sont le théâtre de jeux de plus en plus violents, vécus très souvent comme des rites initiatiques par les élèves. Le terme de jeu n'est d'ailleurs pas approprié pour ces pratiques choquantes qui portent souvent plusieurs appellations. En voici quelques-unes, mais il en existe encore beaucoup d'autres.
Le jeu du foulard ou kosmos ou encore « 30 secondes de bonheur » est l'un des plus courant. Le cou est serré avec une ceinture ou un foulard, comprimant les artères carotides essentielles à l'irrigation du cerveau. Cette action vise la recherche de sensations fortes accompagnées de visions pseudo-hallucinatoires. Sa pratique répétée peut être à l'origine d'un véritable comportement de dépendance qui pousse l'enfant ou le jeune à aller toujours plus loin par le biais de l'auto-asphyxie. La recherche de sensations plus intenses peut aller jusqu'à la perte de connaissance.
Le jeu de la canette est également très connu. Il s'agit d'un jeu de groupe auquel les enfants participent de leur plein gré. Si l'un des enfants ne rattrape pas la canette ou tout autre objet lancé vers lui, il est roué de coups.
Le jeu de la mort subite ou de la couleur est un autre jeu de violence physique gratuite. L'enfant qui porte le plus grand nombre de vêtements de la couleur désignée le matin est frappé et humilié toute la journée. Dans ce , l'enfant victime n'est pas consentant et n'appartient généralement pas au groupe de « jeu » lui-même.
Le happy slapping est une pratique dont on parle beaucoup. Elle consiste à filmer, à l'aide de son téléphone portable, une agression perpétrée par surprise, puis de procéder à la diffusion de ces images. Cette pratique, outre les violences physiques, vise également à porter atteinte et à la dignité et à l'image de la victime.
Depuis la loi du 5 mars 2007, cette pratique est punie par la loi (peines encourues : 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende).